Jeudi dernier, le Centre d’Expérimentation Pédagogique de l’institut a accueilli une quinzaine d’enseignants lors d’un atelier sur les registres sémiotiques.

Cette formation a été animée par Julien Seznec, post-doctorant en charge du projet SOS Calcul, avec l’aide de Ghislaine Gueudet, professeure de l’Université Paris Saclay. Les participants ont travaillé directement sur leurs supports de cours, permettant un impact immédiat et utile de ces trois heures de travail collectif.

Le projet SOS Calcul s’intéresse aux difficultés rencontrées en mathématiques par les étudiants non-spécialistes de la discipline à leur entrée dans le supérieur. En tant qu’enseignant, il est parfois difficile d’identifier la cause des difficultés que rencontrent les étudiants. Le but de ce projet est d’étudier sur le terrain ces difficultés, et de les classer selon leur nature de façon à mieux comprendre les étudiants, et imaginer de nouvelles remédiations possibles pour qu’ils puissent surmonter leurs problèmes. 

L’une des difficultés ainsi identifiées provient des changements de représentations pour traiter d’un même concept mathématique. Prenons l’exemple d’une fonction : c’est un objet mathématique qui est très utilisé dans plusieurs disciplines (physique, biologie, chimie, économie …). Il y a plusieurs façons de représenter une fonction : son graphique, son équation, son tableau de variation… La compréhension fine de l’objet mathématique « fonction » suppose une capacité à pouvoir choisir et alterner entre ces représentations (ou “registres sémiotiques”). Or, les étudiants éprouvent de grandes difficultés à faire preuve d’autonomie dans ces changements de représentations. Que peut faire alors un enseignant pour apporter cette autonomie aux étudiants ?

L’atelier a permis aux participants de travailler sur cette question en petits groupes. Dans un premier temps, l’objectif était d’identifier les représentations en jeu dans des exercices particulièrement difficiles de leurs supports de cours. Ensuite, ces groupes ont décliné la difficulté de l’activité en jouant sur le niveau d’autonomie laissé à l’élève dans les changements de représentation.

L’atelier se poursuivra dans les semaines à venir par des temps de travail collectifs pour adapter cette méthode à d’autres activités. D’autres ateliers suivront pour éclairer d’autres écueils identifiées par la didactique des mathématiques.

N’hésitez pas à contacter Julien Seznec (julien.seznec@universite-paris-saclay.fr)  pour plus d’informations ou rejoindre le projet et les futurs ateliers en avant première.